Anne-Gaël Bilhaut

Anne-Gaël Bilhaut a obtenu un DEA en ethnologie à l’université de Paris-X Nanterre en 1999. Elle y termine actuellement une thèse d’ethnologie sous la direction de Jacques Galinier, grâce à une bourse du musée du quai Branly. Elle est doctorante associée au Centre d’Enseignement et de recherche en Ethnologie Amérindienne (EREA) du Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC, UMR 7535). Elle est aussi membre du groupe de recherche Susan Sontag, sciences humaines et cancer (Université de Bordeaux 2).

Sa thèse porte sur l’étude des rêves et des objets (pierres magiques, livres, cassettes audio et vidéo, mais aussi école), supports cognitifs de la mémoire, au moment où les Zápara sont en voie d’extinction. Plus globalement, elle met en lumière la manière dont un peuple, détenteur d’une langue, d’une culture et de connaissances qui périclitent, choisit ce qu’il veut garder dans un processus de revalorisation de son patrimoine. Pour cela, les Zápara mettent en place un système éducatif centré sur ce qu’ils considèrent important d’enseigner à leurs enfants (langue, plantes médicinales, artisanat) en tant que Zápara. D’autre part, en produisant des collections d’objets supports cognitifs sur le passé, les Zápara sont un exemple édifiant de ce qu’un peuple qui disparaît choisit de conserver, décide de ce qu’est son patrimoine et de comment le montrer, se faisant à la fois archivistes et muséographes.

Anne-Gaël Bilhaut a également travaillé comme chargée d’études en ethnologie pour une recherche sur la formation des seniors dans les organisations françaises. À ce titre, elle a effectué des terrains brefs au sein d’une équipe de soignants en cancérologie d’une part, et parmi des chercheurs en biologie moléculaire d’autre part. Elle a aussi participé à la rédaction des rapports (en voie de publication).

Publications dans des revues ou des ouvrages collectifs :

  • 2002, « La connaissance dans le corps. L’usage du minéral chez un guérisseur d’Iquitos (Amazonie Péruvienne) », in Philippe Erikson et Marc Lenaerts (eds.), Idées à bouturer. Ethno-écologie amazonienne, Nanterre, Commission européenne, Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’ethnologue et de sociologie comparative, Labethno : 259-270.
  • 2003a, « The Zápara Indians : the consecration of an endangered people », Museum International, 218 (vol. 55, n°2), Paris, UNESCO : 25-30.
  • 2003b, « “Soñar, recordar y vivir con eso”. Los sueños de los Záparas en la construcción del pasado, Amazonia Ecuatoriana », Estudios Atacameños, 26, San Pedro de Atacama, Chili, Universidad católica del Norte, Instituto de investigaciones arqueológicas, Museo R.P. Gustavo Le Paige S.J. : 61-70.
  • 2006a, « L’adieu aux Zápara », in Philippe Erikson (ed.), La pirogue ivre. Bières traditionnelles en Amazonie, Saint-Nicolas de Port, Musée français de la brasserie : 87-90.
  • 2006b, « Biographie d’un esprit au corps brisé. les pierres magiques des ancêtres zápara d’Amazonie : des sujets du passé », Journal de la société des Américanistes, 92(1-2) : 237-254.
Groupe de recherche Susan Sontag : http://www.shs-sontag.u-bordeaux2.fr/index.htm

Paru dans ethnographiques.org :

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