Florent Schepens

Docteur de l’université de Franche-Comté en sociologie.

ATER, UFR SLHS, université de Franche-Comté, Besançon.

Membre rattaché du Laboratoire de Socio-Anthropologie (LASA), Université de Franche-Comté.

Thèse (mention très honorable avec les félicitations unanimes) :

Etre à sa place : socio-anthropologie de la transmission des savoirs forestiers

Le statut d’entrepreneur de travaux forestiers (ETF) ne connaît qu’une très faible transmission familiale, pourtant, le monde professionnel s’organise autour de la connaissance réciproque. Alors pourquoi se passer d’une reproduction familiale ? L’explication vient des conditions requise pour devenir ETF qui sont, premièrement, d’être héritier d’un status d’indépendant et, deuxièmement, de ne pas avoir de structure pour réaliser cet héritage. L’entreprise de travaux forestiers se présente ici comme l’unique moyen d’acquérir une indépendance professionnelle. Ce statut ne s’acquiert pas seul : c’est un projet de couple visant une mobilité sociale ascendante. Nous nous intéressons particulièrement à la femme de l’ETF en ce qui concerne la non-reproduction familiale du statut. D’autre part, le marché du travail des ETF est basé en partie sur une économie du don constitutive d’une confiance minimale entre les interactants et permettant leur coopération. Comment se constitue cette confiance ? On n’est connu qu’en tant qu’entrepreneur, et on n’est entrepreneur qu’une fois connu. La solution à cet apparent paradoxe se situe dans la transmission d’un patrimoine symbolique du maître à l’apprenti. L’entrepreneur transmet à l’aspirant ETF son nom de famille - nom connu -, sésame ouvrant les portes d’un marché du travail fermé. Ce nom donne une place professionnelle à l’impétrant, place qu’il obtient parce qu’il y a été désigné, non pas en fonction d’un savoir acquis mais d’une capacité à être repéré par l’ETF. Etre à sa place est la dernière phase d’un processus de régulation du flux des nouveaux entrants sur un marché professionnel.

Travaux universitaires :

  • Etre militant à Sud-PTT du Doubs. Socialisation et apprentissage, 2000, Maîtrise de sociologie, sous la direction de Dominique Jacques-Jouvenot, UFR SLHS, université de Franche-Comté.
  • Modèles professionnels et réseaux relationnels. Les marchés du travail fermés des ETF, 2001, DEA de sociologie, sous la direction de Dominique Jacques-Jouvenot, UFR SLHS, université de Franche-Comté.

Communications :

  • SCHEPENS Florent, 2001, "Marché du travail et réseaux relationnels des Entrepreneurs de Travaux Forestiers (ETF)", La forêt dans tous ses états : Réalités, perceptions, imaginaires, colloque de l’AIE, université de Bourgogne (à paraître PUFC).
  • SCHEPENS Florent, 2002, "La socio-anthropologie comme regard ? A partir du texte de Henri Mendras : « L’ ?il du sociologue »", séminaire du LASA-UFC, université de Franche-Comté (à paraître L’Harmattan).
  • SCHEPENS Florent, 2003, "Interpréter pour construire du vrai. Les entreprises de travaux forestiers, problèmes interprétatifs", De l’interprétation, colloque du LASA-UFC et de l’AISLF, université de Franche-Comté (à paraître L’Harmattan).
  • SCHEPENS Florent, 2003, "Le bûcheron, la forêt et la société", La forêt : enjeux comparés des formes d’appropriation, de gestion et d’exploitation dans les politiques environnementales et le contexte d’urbanisation généralisée, Colloque ICoTEM, université de Poitiers (à paraître L’Harmattan).
  • SCHEPENS Florent, 2004, "Quand réussir, c’est partir : de la non-transmission familiale des entreprises de travaux forestiers", Les jeunes face à la mobilité et à leur attachement territorial, Journées d’études de l’IFRA, UCO et université d’Angers (à paraître L’Harmattan).
  • JACQUES-JOUVENOT Dominique, SCHEPENS Florent, 2004 "Etre à sa place : socio-anthropologie de la reproduction professionnelle", Savoir, travail, organisation, Colloque international du laboratoire Printemps, AIS RC 52, Université de Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines [en ligne]
    http://www.printemps.uvsq.fr/Com_jacq.htm

Articles :

  • SCHEPENS Florent, 2004, "L’entrepreneur, sa femme et leurs enfants : de la recherche de l’indépendance à son dénigrement", Cahiers du genre (37), 155-169.
  • SCHEPENS Florent, 2005, "L’erreur est humaine mais non professionnelle : le bûcheron et l’accident", Sociologie du travail, Vol. 47, (1), 1-16.
  • SCHEPENS Florent, 2005, "L’urgence écologique et son utilisation dans la constitution d’un groupe d’entrepreneurs forestiers", Esprit Critique [en ligne], Vol. 7, (1)
    http://www.espritcritique.org/

(fiche mise à jour le 22 juin 2005)

Paru dans ethnographiques.org :

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